Souvenirs de vacances

Pendant une semaine le Jura a été un monde, mon monde. Le seul que je percevais, celui que j’habitais, celui qui, peu à peu, s’est mis à m’habiter. Je devenais partie intégrante de ce paysage, je le respirait, il faisait partie de moi.

C’était bien.

En rentrant à Genève, depuis la fenêtre du train, le Jura est, progressivement, redevenu une montagne, là-bas.

Comme un seuil, comme un deuil.

Une question s’est alors imposée: Comment garder vivant en moi les bienfaits de cette semaine jurassienne?

J’avais pris soin de vivre intensément les dernières minutes passées dans ce paysage franc-montagnard, pour imprimer en moi ce silence, cette paix, cette beauté… afin qu’ils ne soient pas qu’un souvenir de vacances et que le Jura ne soit pas “juste une montagne”…

Après avoir commencé d’écrire ce billet, je vais marcher au bord du Rhône. Et, de façon inattendue, je retrouve en moi quelque chose de ces “souvenirs de vacances”. Ou plutôt justement non, il ne s’agit pas de “souvenirs”. Je retrouve vivant en moi, ici et maintenant, le cœur de ce qui m’a fait vibrer, là-haut, la semaine dernière. Cette vibration en moi, réactivée par la vue des arbres, par les odeurs du printemps, par le chant du vent et celui de l’eau, par le rythme de mon corps qui marche… cette vibration est bien présente, et au présent!

En fait je ne rapporte rien en terme de “souvenirs”. Bien sûr il y a des souvenirs plein la tête et le cœur. Mais ce que je rapporte de plus important, c’est moi- même, mais un moi-même reconnecté, recentré, réveillé.

Ce que je ramène de mes vacances, c’est une ouverture.
Une ouverture vers ce que j’ai fréquenté de plus précieux durant cette semaine:
La nature,
Bernadette,
et moi-même.

Et par chance, aucun des trois n’est resté là-haut!

Je reviendrai me promener au bord du Rhône…

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