Dire NON

Dire NON est un cadeau…

Tant que je ne t’ai pas dit NON:
Tu ne peux pas connaître la véritable valeur de mon OUI;
Tu peux toujours te demander, lorsque je t’ai dit OUI en face, si un NON ne sera pas dit derrière ton dos;
Tu ne peux pas vraiment me connaitre;
Peut-être même auras-tu du mal, à ton tour, à me dire NON.

Dire NON à ce que tu me dis, me propose, m’impose peut- être, ça n’est pas:
Te dire NON à toi, à ce que tu es…
Te refuser le droit d’être différent, autre…
Nier la légitimité de ton point de vue…

Ça n’est pas non plus te manquer de respect.
Au contraire:

Un NON vrai, clair, exprimé sans animosité,
et qui n’a d’autre ambition que de dire où je suis, qui je suis,
n’est-il pas finalement plus respectueux de l’autre qu’un OUI de convenance,
dit à contre-cœur et du bout des lèvres?

Et vis-à-vis de moi même, est-ce me respecter que de faire semblant d’être d’accord
parce que c’est plus confortable,
parce que ça me fait gagner du temps,
parce que c’est bon pour mon image, mon avancement?

Bien sûr, il y a des situations dans lesquelles il est inutile de vouloir absolument faire valoir mon point de vue;
des situations dans lesquelles la priorité est ailleurs que dans la transparence à tout prix;
des personnes qui, parfois, ne sont objectivement pas en mesure d’entendre ma vérité,
pour des raisons de culture, de génération, de maladie…
ou simplement parce que le moment est mal choisi…

Et il y a aussi les fois où, après avoir dit NON, je dois bien accepter que c’est l’autre qui a la responsabilité de la décision finale, par exemple dans une situation de hiérarchie…
Mais est-ce que cela me dispense de “dire  mon NON” (“dire mon nom”?),
sous prétexte que “ça ne sert à rien” ?

Tant que je n’aurai pas osé dire NON…

… je ne pourrai pas vraiment dire OUI!

(non?)

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