C’est l’histoire d’un amour.
Il n’est pas né de la foudre,
comme dans les films ou les livres.
Il n’a pas été clandestin,
avec un parfum d’interdit;
il n’a pas non plus brillé de mille paillettes;
elle n’était pas princesse,
il n’était pas prince.
C’est l’histoire banale d’un amour banal,
entre deux vouzémoi,
que l’Histoire oubliera.
Et pourtant…
C’est une histoire d’amour unique,
une histoire qui sonne comme nulle autre;
comme le fait chaque histoire d’amour,
lorsqu’elle prend le temps de s’enraciner,
le temps de se déployer patiemment,
humblement, mais généreusement,
aussi haut et large que le lui permet sa nature profonde,
qu’elle soit pommier ou baobab.
C’est l’histoire d’un amour.
Une histoire faite de chemins,
tantôt allées paisibles
tantôt sentiers escarpés,
parfois même pierriers inconfortables
où l’on ne peut qu’avancer pour en sortir;
ou alors, à l’occasion,
accueillantes prairies,
sur lesquelles il est nourrissant de s’arrêter,
pour simplement souffler, profiter du paysage,
paysage alentour,
de l’inévitable majesté du monde,
ou paysage intérieur,
de l’intime qui se propose.
C’est l’histoire d’un amour.
Un amour qui dure
le temps de se construire
le temps d’inventer son rythme,
le temps de se savourer dans la confiance,
de s’ajuster dans la patience.
C’est l’histoire d’un amour.
Un amour qui se célèbre;
le 14 février? Pourquoi pas!
Mais surtout
à chaque instant,
à chaque parole partagée,
à chaque caresse échangée,
par le regard et le silence,
par le rire aussi
– souvent –
et à travers la distance, lorsqu’elle se creuse,
dans le respect des particularités de chacun.
C’est l’histoire d’un amour,
notre histoire,
notre amour.
…à Bernadette
Très beau Dominique. Vraiment. J’essaie de rester consciente de cette richesse même si, avec l’âge avancé, la santé peur amener quelques perturbations dans la météorologie journalière!
Très émouvant le modelage de Bernadette.
Heureuse St-Valentin à vous deux.
Ton texte est superbe !