Rire, sourire…

Intro

Je vais partager avec toi une trilogie, un triptyque; trois sujets dont chacun mériterait un article — au moins! Mais mon propos n’est pas d’en faire une présentation systématique et complète, mais de te parler de ce qu’à eux trois ils représentent pour moi et de la manière dont ils s’articulent et se répondent dans mon expérience personnelle.

Rire

Rire est une activité qui présente trois particularités qui, mine de rien, ne sont pas réunies si souvent: c’est agréable, gratuit et bon pour la santé, tant mentale que physique. Ce dernier point est depuis quelques années le sujet d’expériences, d’écrits, de conférences… Il y a même, en Inde, un Yoga du rire, qui a été développé par un médecin, le Dr Madan Kataria et sa femme Madhuri, qui enseigne le yoga.

J’ai eu il y a quelques années l’occasion de participer à un groupe de yoga du rire. Quelque chose a fait que je n’ai pas complètement mordu, et finalement j’ai quitté ce groupe après quelques mois. Mais je me rappelle de séances qui, partant d’un rire provoqué artificiellement, se terminaient en… ben justement, avaient du mal à se terminer, tant le rire était devenu fou, irrésistible, inextinguible.

Si je n’ai pas pu me retrouver pleinement dans cette démarche, j’en ai retenu toutefois deux choses:

  • S’il est difficile de forcer le rire, il est toutefois possible de le pousser, de l’encourager. Et ce rire poussé aurait les mêmes vertus que le rire spontané. (Je fais cette différence: je me force à rire lorsque je n’en ai pas envie, je me pousse lorsque j’ai envie de le faire, mais que ça ne vient pas tout seul.)
  • Lorsque je suis seul, il est rare que je rie de bon cœur à haute voix. Il en faut beaucoup. Alors je suis attentif, lorsque le rire vient, à l’encourager, j’ai envie d’écrire à le verbaliser. Rire à haute voix quand je suis seul me fait du bien. S’agit-il d’endorphine? Je ne saurais le dire. Mais ça m’est bénéfique et ça fait partie de mon entraînement au bonheur.

Sourire

Récemment, j’ai entendu dire que le fait de sourire, le geste musculaire du sourire, même en le poussant au sens indiqué plus haut, avait cette même faculté de libérer des endorphines.

Depuis que j’ai entendu ça, je suis attentif à toutes les occasions de sourire, pour un oui ou pour un non (entre autres). Je vois une fleur qui me touche? Je souris. J’entends une musique qui me fait vibrer? Je souris. Je pense à mon fils, à ma femme, à une personne qui m’est chère? Je souris. Je souris pour tout, je souris pour rien, je souris pour sourire. Et je ne me contente pas de soulever mes commissures. Je souris avec les yeux, avec tout le visage. Et ce sourire en surface descend dans ma poitrine, mon ventre, et plus si affinité. Mais oui! Le sourire de la bouche n’est qu’un signe extérieur, un indice visible du dehors de quelque chose qui, s’il est pratiqué de manière holistique, peut concerner chaque cellule. Sourire avec mes cellules… J’aime bien l’idée! 🙂

Le sourire présente cet avantage d’être plus discret que le rire. Moins intense aussi. Il est plus facile de sourire n’importe quand et n’importe où que de rire. En marchant dans la rue par exemple, je souris volontiers à tout moment, sans, avoir à me forcer. Le rire est communicatif, mais il peut être ressenti comme intrusif, voir agressif. Le sourire moins, il est plus doux. J’aime cette idée qui me vient: le sourire peut être reçu plus… gratuitement que le rire.

Sourire est, pour moi et en ce moment, l’ingrédient principal de mon entraînement au bonheur.


 

Cet article étant plus long que prévu, je m’arrête là. Le troisième volet de mon triptyque va bientôt arriver, le temps pour toi — si tu le souhaites — de faire ta propre proposition. De te la faire à toi-même d’abord, puis, éventuellement, de la partager avec moi et le (encore très modeste) lectorat de ce blog.

(—>lien vers 2ème partie)

4 réflexions sur “Rire, sourire…”

  1. Nadia Guillet

    Figure-toi, Dominique, que quelques jours avant de recevoir ton texte, je me disais qu’il y avait longtemps que je n’avais plus rit d’un bon rire aux larmes et qui secoue tout le corps et remue tout l’intérieur. Est-ce qu’avec l’âge je ne rencontre plus de situations qui me déclanchent le fou-rire…? Par contre le sourire m’est naturel et je pense comme toi que c’est un ingrédient du bonheur (cette image me plaît!).
    Me réjouis de la suite.

  2. Merci Nadia !
    Je dois te dire que lorsque je pense à toi, c’est toujours un visage souriant que je vois.
    Quand au rire… faut vraiment qu’on se voie!

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