Le Cully Jazz à Dom – Jour 6

Bien.

Hier, j’étais à Genève. Donc pas de concert. Mais je ne vais pas te refaire le coup du billet qui n’a rien à dire, mais qui le dit quand même, juste pour que je puisse affirmer que j’ai relevé le défi d’un billet quotidien.

Cela dit, cette stratégie me fait penser à un souvenir d’enfance. Lorsque mon cousin Roland venait passer le week-end chez moi alors que mes parents étaient absents, nous avions développé un stratagème qui nous permettait de passer la soirée que nous avions envie de passer sans devoir pour cela nous rendre coupables de mensonge.

La méthode était simple: nous faisions tout comme ils nous avaient fait promettre: pyjama, les dents, au lit, extinction de la lumière et silence. Puis, au bout de 5 minutes d’un silence intérieurement hilare, nous rallumions, nous nous relevions et continuions notre soirée jusqu’à ce que nous ayons envie de nous coucher pour de vrai, c’est-à-dire quelques heures plus tard! Ainsi pouvions-nous, à leur retour, leur affirmer les yeux dans les yeux que nous leur avions obéis!

Ainsi aujourd’hui ai-je envie de partager avec toi quelques images de Cully. Car dans Cully Jazz, s’il y a Jazz, il y a aussi Cully. Et si Le Jazz — comme le nomment les gens du coin — dure 10 jours, Cully, lui, est là 7/24, comme on écrit quand on a la flemme d’écrire “sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre”.

Cully donc.

Oui, parce que si c’est bien pour le jazz que je suis ici, je dois dire que je me suis très vite attaché à cet endroit.

Cully se trouve au bord du lac Léman, en plein vignoble du Lavaux, région classée en juin 2007 dans le Patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO. Rien que ça. Si tu veux en savoir plus, il y a Wikipedia (pas très fourni) et le site de la commune de Bourg-en-Lavaux, née de la fusion des communes de Cully, Epesses, Grandvaux, Riex, et Villette.

Note qu’à Epesses, juste à côté, a lieu le Championnat du monde des tracassets.

Lors de ma première participation (passive!) au Cully Jazz, en 2014, j’ai logé à l’Hôtel du Major Davel, qui se trouve en pleine zone du festival, juste au bord du lac.

L’année suivante, j’étais à l’Hôtel Lavaux, un ancien motel en bordure de route, revalorisé en hôtel quatre étoiles avec la volonté de respecter l’architecture originale. Pour me rendre à Cully, j’empruntais un petit sentier au bord du lac. Une petite balade très agréable, que je continue de faire occasionnellement alors que je ne loge plus dans cet hôtel. En voici deux photos:

En 2016, année de mes 60 ans, je me suis offert l’abonnement complet pour le festival, ainsi qu’un logement sur place. Pour y rester 9 jours, une chambre d’hôtel aurait été exigüe et j’aurais eu des gros frais de resto (j’adore le resto!). Je me suis donc mis en quête d’une autre solution et j’ai trouvé l’idéal: une “chambre d’hôtes” qui est en fait un petit appartement avec cuisine, dans l’exploitation de la famille Longet-Voruz.

L’appartement se trouve à l’étage de l’ancienne grange,
derrière les deux fenêtres aux volets bruns.
Précisons que l’intérieur est beaucoup plus récent que la façade en bois!

Des gens très sympas, accueillants, qui n’ont pas manqué de me faire déguster leur vin (mais sans me forcer, hein…) que j’ai fort apprécié. Dans cette exploitation a été tourné une partie de ce sujet de l’émission 26 minutes. Ce logement est à l’entrée de Cully côté Vevey, à 5 minutes à pied de la zone du festival.

Dans Cully, il y a quelques lieux que j’ai toujours du plaisir à retrouver. Des petits détails qui ne sont pas forcément dans les guides, mais qui, pour moi, “sont” Cully.

Au bord du lac, proche du festival, il y a un mur que j’ai tout de suite repéré. Rien de particulièrement original, mais j’aime beaucoup la manière dont ce gris met en valeur la couleur des fleurs.

Non loin, un arbre un peu particulier dans lequel il n’est pas rare de voir des enfants jouer:


Dans le village, il y a un petit passage, nommé Sentier C.-F.Ramuz, qui se faufile entre deux propriétés. J’ignore pourquoi, mais chaque fois que je le vois je souris.

Une rue de Cully qui descend vers le lac. Les soirs de festival, si la météo s’y prête, ces rues sont très animées:


Et puis il y a ces bancs, sur l’un desquels je ne manque pas de venir m’assoir au moins une fois à l’issue d’un concert, pour venir écouter le silence de la nuit. Celui-ci est tourné vers l’extrémité est du Léman, et l’on aperçoit par temps clair la région où le Rhône vient se jeter dans le lac, pour en ressortir à l’autre extrémité, à quelques dizaines de mètres de chez moi.

Cully, c’est bien entendu plein d’autres lieux, de ruelles, de façade, de recoins… mais je ne voulais pas faire de ce billet une sorte de guide exhaustif. Juste quelques lieux qui, pour moi, sont Cully, et qui font partie de ce qui fait que je me sens bien dans ce Festival.

Je termine en amorçant un petit retour vers la thématique festivalière. La première année, j’ai eu un gros coup de cœur pour les sandwichs de Passe-moi le sel. C’est un de mes rendez-vous incontournables du Cully Jazz. Ils sont super organisés, et même si, aux heures d’affluence, il faut être patient, leur organisation permet d’avoir une certaine fluidité dans le service et la circulation des clients. Bravo et merci à eux (et à tout de suite)!

 

Quant à toi, Toikimeli, je te retrouve demain pour te parler des concerts auxquels j’aurai assisté ce soir. Je me réjouis déjà!

Cully Jazz by night

1 réflexion sur “Le Cully Jazz à Dom – Jour 6”

  1. Contente de cette petite incursion à Cully où je ne me suis jamais arrêtée du temps où je prenais la route suisse pour aller en Valais. Maintenant je suis la côte française et aperçois, par temps clair, les villages de Bourg-en-Lavaux! Merci Domi.

Laisser un commentaire

Retour en haut