Le Cully Jazz à Dom – Épilogue

Bilan d’une expérience

Lorsque, dans le train qui m’amenait à Cully, j’ai eu l’impulsion de me lancer ce défi – publier un billet par jour, je sous-entendais “par jour de participation au festival”. Je ne pensais pas écrire tous les jours, puisque je ne serais pas à Cully tous les jours.

Et puis j’ai terminé mon deuxième billet par “À demain!”, alors même que je n’y serais pas.

(En fait si, j’y serais, puisque j’écrivais le lendemain des concerts, donc en l’occurrence un jour où je n’y étais pas, alors que le jour suivant j’y serais, mais n’écrirais pas puisque la veille il n’y aurait pas eu de concert. Ça va, tu m’suis?)

Pour faire simple, je t’avais donc donné rendez-vous le lendemain alors que, le lendemain en question, je n’avais pas prévu de publier, vu que…

Hein? Je te fatigue?

S’cuse-moi.

Bref, j’ai tout de même écrit un billet “jour 3”, juste pour ne pas te poser un lapin, fût-il de Pâques.

Du coup, lorsque le deuxième jour “sans” est arrivé, j’en ai profité pour te parler de ce qui pour moi était Cully, de manière à ce que, finalement, il y ait bien un article par jour.

Et même, puisqu’il y avait eu un prologue je décidai qu’il y aurait un épilogue. Ainsi l’expérience d’un billet quotidien serait-elle aboutie, touchée par la grâce de la plénitude, parfaite, quoi.

Seulement voilà. C’était compter sans la réalité.

En l’occurrence celle de ma capacité à oublier les plus élémentaires principes de la sauvegarde de son travail, principes que je ne manque jamais de rappeler à qui me raconte avoir perdu trois heures de rédaction:

Cmd-S, mon ami, Cmd-S! Ça doit devenir un réflexe!”

(Ctrl-S s’il est sur Windows)

Je te passerai les détails, mais sache que j’ai perdu trois heures de travail, et de manière quasiment irrécupérable. En fait oui, j’ai pu en récupérer une partie, mais pas la dernière phase, celle durant laquelle on rédige la fin, et réalise de multiples petites corrections et améliorations dans tout le texte. Tu sais, cette phase qui commence par “Bon. Une dernière relecture et on envoie”, mais qui dure, qui dure, pasque, quand même, ça, ça va pas, et puis là, c’est pas clair, et puis tiens, j’avais pas réalisé, mais finalement j’devrais quand même préciser que ceci et cela, par contre là je m’étale trop, ça va fatiguer Toikimeli, et pis là peut-être que… bref, si tu écris, tu vois que ce que j’entends(!).

C’est pourquoi le billet “Jour 9” a été publié avec un jour de retard.

Quant à l’épilogue annoncé, celui-là même que tu es en train de lire, il m’est apparu qu’il ne devait pas être publié tout de suite. Parce que, en consultant les statistiques de mon blog, j’ai vu que, en gros, la courbe de fréquentation et de lecture de cette série d’articles allait clairement vers la baisse. Je pense donc que, si mes billets ont rencontré un certain succès, il reste que, dans l’ensemble, le lectorat, à force, c’est un peu lassé.

Faut dire que, en fait, je ne m’attendais pas à écrire de si longs billets. Et du coup, cette longueur, à cette fréquence, cela entraine probablement une certaine fatigue. Et puis, mes lectrices et lecteurs n’ont pas que ça à faire, non, mais! Je me rends bien compte que, Ô Toikimeli, tu n’es pas forcément, comme moi, à la retraite!

Ajoutons encore que la musique dont je parle n’est pas forcément la plus populaire, la plus accessible, alors bon, de temps en temps d’accord, mais à cette dose…

J’en déduis donc que, si l’expérience de cette série d’articles a été formatrice pour moi en ce qui concerne mes potentialités écritoriales (si, ça existe!), je ne suis pas prêt à la renouveler. Ou alors, publier des textes plus courts. Mais bon. Quand j’aime, j’ai du mal à être concis. Peut-être est-ce l’apprentissage que j’ai à faire. Et, puisque parmi mes lectrices et lecteurs, il y a des blogueurs et blogueuses, dont certainEs plus expérimentéEs que moi, tout conseil sera le bienvenu!

~ ~ ~

Bon, c’est pas tout ça, mais la vie continue. Alors je te quitte, non sans te donner rendez-vous à très bientôt pour d’autres obsessions textuelles, si tu veux bien. Mais promis, à un rythme plus humain!

Crédits —
Caméra: Yannick Maron, Sylvain Scarangella et Charlotte Vernet
Montage: Yannick Maron et Charlotte Vernet
Musique: Matthieu Llodra Trio

8 réflexions sur “Le Cully Jazz à Dom – Épilogue”

  1. Je me suis chaque jour réjouie de la suite et surtout suis allée écouter quelques-unes de tes propositions: belles découvertes pour moi!
    Merci.

    1. En fait, contrairement à ce que j’ai répondu à François ci-dessus, il en restera deux et tu seras la première, toi ma plus fidèle lectrice et commentatrice depuis si longtemps!

  2. Non Dom t’es pas tout seul 😉

    Mais diable, pour apprécier cette passionnante série, il est bon de prendre son temps pour en savourer qualités narratives et contenus. (Ça tombe bien, retraité itou).
    Donc, depuis mes commentaires en J3 et J5, j’ai visité en père tranquille Cully en J6, et poursuivi mes sauts de puce en J7 (avec le Marie Krüttli Trio), J8, J9 P1 et P2 jusqu’à cet épilogue, bien plus épaté qu’essoufflé par les jeux de Steinar Raknes ou Prabhu Edouard.

    Et ma curiosité est encore loin d’être épuisée.
    J’épingle dans Safari chacun des articles, ne le remplaçant qu’après en avoir fait le tour.
    Il me reste encore quelques jours à explorer, et je vais continuer à mon rythme.

    Dom, je ne suis ni suisse ni musicien, et nous ne nous connaissons que par sites et commentaires interposés. Ne risquant donc pas le conflit d’intérêts, je me permets de dire que j’ai trouvé ce reportage remarquable.

    PS : Pour l’avoir lu ailleurs, je pense aussi que les commentaires sont le salaire des rédacteurs.

  3. Jean-Yves:

    Content d’avoir contribué à nourrir ta curiosité musicale! Et j’espère que tu auras encore fait de nouvelles découverte intéressantes.

    (Concernant le Markdown, j’ai découvert grâce à toi que, contrairement à ce que je croyais, je ne l’avais pas activé pour le commentaires. C’est chose faite et j’en ai profité pour mettre au propre ton commentaire.)

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