Deux ballades

À gauche..

des cornets de chips vides,
des emballages divers,
déchiquetés et abandonnés;

À droite…

des bouteilles de whisky, de vodka,
et des gobelets, beaucoup de gobelets,
dont certains contiennent encore un liquide jaunâtre dans lequel flotte quelque mégot.
Faire attention aux débris, bouteilles explosées.
Et cette odeur de bière…
Beurk.
Fait chier.

Plus loin…

un rythme de basses,
obsédant,
blesse le silence du matin.
MEEERDE!

Moi qui aime tant le chant matinal des oiseaux dans ce parc.
Fait chier.
Vraiment.

− • • • −

À gauche…

les plates-bandes de fleurs.

Rien à voir avec celles de mon enfance,
qui étaient alignées au cordeau,
véritables démonstrations d’ordre et de symétrie.
Non.

Aujourd’hui ce sont des massifs
savamment organisés pour paraître sauvages,
anarchiques,
avec autant de feuilles que de pétales,
aux couleurs et aux formes inattendues…
J’aime.

À droite…

le lac.
Il reflète la lumière du matin
– juste avant le lever du soleil –
la plus belle lumière selon moi.

Le lac comme un miroir,
à peine animé de quelques vaguelettes;
sur lequel des canards finissent de dormir, la tête sous l’aile.

J’aime cette étendue, quels que soient ses mouvements, ses couleurs,
son murmure ou ses coups de cymbales contre les berges.

Plus loin…

une musique m’invite à accélérer un peu,
pour accorder mes pas à ses pulsations.
Ça me dynamise.
Je passe à côté des fêtards attardés
et je replonge dans le silence,
en retrouvant mon pas,
comme un ami.

Deux ballades, et pourtant la même.
Deux regards plutôt.
Et un choix,
une liberté.
La mienne.

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