Se pencher pour voir la forêt

Comme l’arbre qui,
par le jeu de la perspective,
cache la forêt,
la peine et la douleur peuvent
momentanément
occuper toute la place dans le champ de la conscience.

Il peut suffire de me pencher
un peu ou beaucoup, suivant la largeur de l’arbre,
pour apercevoir la forêt,
juste là,
derrière l’arbre.

De même,
ne jamais perdre complètement le contact
avec le fait que ma vie ne se résume pas
à la douleur ou la peine actuelle.

Et même si ce contact est momentanément interrompu,
le considérer comme tel,
«momentanément interrompu»,
et non comme
«rompu».

Accepter cette rupture,
parce que c’est OK de perdre parfois le contact.

Une forme de sagesse:
avoir toujours,
quelque part dans coin
— même obscur —
de ma conscience,
un signe, une marque, un rappel
— même dérisoire —
de l’existence de la forêt,
de ma forêt.

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2 réflexions sur “Se pencher pour voir la forêt”

  1. Comme ça paraît simple et évident! Ce qui l’est moins, c’est de PENSER à faire ce pas de côté dans un soudain moment difficile. Ta “forme de sagesse” me plaît beaucoup. Merci Dominique.

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