Ne pas juger

On entend souvent: “Il ne faut pas juger”

Plus ça va, moins je pense que c’est possible. On ne peut pas ne pas juger. Et c’est tant mieux car le jugement est un des outils qui nous permettent de choisir, de décider, qui nous aident parfois à préciser – voire vérifier – notre propre position. Sans le jugement, pas – ou moins – de liberté.

Mais il est à mon sens capital de se poser trois questions:

  • Qu’est-ce que je juge?
  • Avec quel(s) critère(s)?
  • Que fais-je de ce jugement?

– Qu’est-ce que je juge? Est-ce que je juge une personne ou un groupe, une profession, une nationalité? Est-ce que je juge une personne, ou son discours, son action, sa prise de position?

– Quels critères? Qu’est-ce que je sais de cette personne, de ce groupe… Quelles sont mes compétences dans le domaine en question? Est-ce que j’ai pris le temps du recul, de la connaissance du contexte, de l’histoire…?

– Que fais-je de ce jugement? Est-ce que je m’en sers pour critiquer, agresser, dévaloriser, ou au contraire pour avancer, corriger de façon constructive, dialoguer respectueusement?

Et, comme question complémentaire:

– Qu’est-ce que ce jugement peut m’apprendre sur moi-même? Tant il est vrai que le jugement que je porte et ma manière de l’exprimer peuvent m’en apprendre beaucoup sur moi- même. Et me connaître est une tâche sans fin, mais ô combien utile, voire salutaire!

1 réflexion sur “Ne pas juger”

Répondre à GaspardAnnuler la réponse.

Retour en haut