Gunhild Carling met le feu à Bernex

(Week-end festivalier, semble-t-il! François était à Sion, Greg à Lausanne, et moi…)

C’est fou ce que je découvre comme festivals de jazz depuis que je m’intéresse à cette musique! Ce week-end, par exemple, il y en a un à Bernex (dans la campagne genevoise). J’ai dû le voir passer sur des affiches les années précédentes, mais je ne m’en souviens pas plus que ça. Ceci dit, ces “Rencontres musicales” alternent les styles: Rock’n’Roll 50′-60’, Country, Jazz et Folklore suisse (voir l’historique à la fin du lien ci-dessus). Mais cette année, j’ai vu l’affiche, j’ai vu le mot JAZZ en grand, j’ai regardé le programme et constaté que mon agenda était tout disposé à lui faire de la place. De plus, c’est un festival gratuit.

Mais bien que gratuit et campagnard (oh le beau cliché!), j’ai tout de suite constaté que ce festival annonçait une belle brochette d’artistes confirmés. Par exemple, la première partie du concert d’ouverture, hier soir, était assuré par le Big Up’ Band, dont j’avais lu écrit (équivalent de entendu parlé) beaucoup de bien sûr le blog de François Cuneo. La chanteuse n’était pas la même, mais je me suis régalé avec la chanteuse d’hier dont j’ai malheureusement oublié le nom. Quelle voix, quel swing! Et ce band a vraiment une sacrée pêche, même si je n’ai pas été complètement séduit par le répertoire. Mais j’ai notamment beaucoup apprécié l’un des premiers morceaux, annoncé comme étant une composition du leader de la section des trompettes.

En tête d’affiche, on annonçait Gunhild Carling, une “une formidable trompettiste, tromboniste et chanteuse suédoise” (tiré du programme). Le présentateur de la soirée a même précisé qu’il s’agissait d’une “star internationale”. Je veux bien, mais ça ne m’a pas impressionné plus que ça. Le fait d’avoir affaire à une star, je m’en tape. Tout ce que je demande, c’est de vibrer.

Eh ben, j’ai vibré.

ÉPAKUNPEU!

Déjà, elle était accompagnée par le Big Up’ Band.

Et si elle est une star, c’est pas par hasard. Elle en a vraiment l’envergure… et le look!

En la voyant arriver sur scène, dans sa robe à froufrou et paillettes, avec sa longue chevelure marylinement blonde et cette grosse fleur dans les cheveux, j’ai pensé qu’elle avait en tout cas bien la tenue d’une diva du jazz, façon kitch, comme j’aime pas trop…

Je n’avais jamais entendu parler de cette femme, mais lorsqu’elle s’est mise à chanter, j’ai immédiatement été pris. Une voix précise, vivante, variée, capable de se faire féline (de la chatte à la tigresse) ou canaille, une présence exubérante qui a capté le public et l’a conquis de suite.

Et lorsqu’elle a pris sa trompette, ce que j’ai entendu était de la très grande musique.

Et lorsqu’elle a pris son trombone, ce que j’ai entendu était de la très grande musique.

Et lorsqu’elle a pris sa… flûte à bec (j’te jure!), elle a sorti des sons qui en faisaient un véritable instrument de jazz. Étonnant. Mais nous n’étions pas au bout de nos surprises.

Quand elle nous a demandé si on avait déjà entendu du jazz joué sur une bagpipe, on a rigolé. Et quand elle a pris l’instrument en question et qu’elle en a joué, toujours accompagnée par le Big Up’ Band, on a arrêté de rire et on a kiffé. J’ai l’impression que cette nana-là est capable de transformer n’importe quel instrument en instrument de jazz.

Je m’arrête là, ça te laissera le temps d’aller voir sur son blog. Il y a plein de vidéos.

Outre son blog, Gunhild Carling est présente sur SoundCloud, Spotify, Deezer, Qobuz, iTunes, YouTube

Je tente toutefois une vidéo, tournée à la toute fin du troisième rappel. Elle a lancé “Summertime”, mais pas avec les paroles mais avec des chabada. J’ai trouvé ça très malin, parce que celles et ceux qui, comme moi, ne connaissaient pas les paroles pouvaient chanter sans retenue. Soutenant le chant avec sa trompette, elle est descendue de scène en faisant signe aux musiciens de la suivre (elle l’avait déjà fait pendant el concert, les emmenant dans un tour complet de la salle). Ils l’ont suivie mais cette fois sont resté sur le plancher de danse. Quant à elle, elle a terminé au beau milieu du chapitau, debout sur une table.

Ma vidéo est tournée à l’arrache avec mon iPhone SE. C’est pas terrible, mais ça donne tout de même une petite idée de la scène.

Gunhild Carling est certainement un nom à retenir pour qui aime le swing!

Et tu sais quoi, son look, finalement, j’adore!

2 réflexions sur “Gunhild Carling met le feu à Bernex”

  1. J’ai écouté un moment That’s My Desire, c’est vrai que c’est chouette.

    Et là, ne pas oublier que le Big Up’ Band est normalement un peu plus… précis que ce que l’on entend dans la vidéo:-)

    Et pas qu’un peu même!

    1. Si c’est de ma video que tu parles, c’est bien clair! Là ils sont debout, au milieu du plublic, dans une attitude plus festive que rigoureuse. Mais sur scène, je confirme: il ont une précision et une dynamique qui rappelle les orchestres du Duke et du Count!

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